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216 km le long de la Vélo Francette (portion Flers- Angers)

Compte rendu

Participants: Pierre-Jean B., Anelise, Joëlle G., Lucie E., Sylvie R.,Flo O. CR de Sylvie qui nous régale (comme à son habitude)

Etape du 15 avril: Flers- Mayenne 78 km

Nous nous sommes tous retrouvés en gare de Flers, après un départ pour les parisiens depuis la gare de Vaugirard et depuis celle d'Angers pour les deux filles de l'Ouest pour rallier le camping distant de quelques kilomètres. La traversée du bourg en cette veille de week-end pascal était animé par des terrasses de café bondées bien que le temps tirait franchement la gueule nous faisant craindre la pluie à une heure d'apéro bien sonnée. Anelise et Lucie nous attendaient déjà au camping ayant eu la chance de monter dans le train d'avant pour le plus grand bonheur du gérant alarmé par notre arrivée tardive d'un groupe trop réduit à son goût. Enfin nous avons pu monter les tentes avant la nuit et profité d'un bloc sanitaire flambant neuf et de surcroit chauffé. C'était déjà de bonne augure pour la suite du périple . A la lueur de nos réchauds et frontales, nous nous sommes mis à table pour partager notre premier repas à la mode vélo-cycliste....ici un ravioli qui ne ravit pas, là un quinoa qui nous enthousiasma mais le summum furent bien ce bourgogne 2006 et cette Paulanus qui réussirent leur entrée en scène avant le coucher des "bravettes de la Francette". Quant aux sauciflards, nous en fîmes des coeurs de rondelles trois jours durant... Vers 7h30, nous eûmes tous le plaisir d'être réveillés aux sons variés des piaillements d'oiseaux abritant les bois alentour annonçant la magie de la nature qui allait nous accompagner durant ces 3 journées . Après notre petit-déjeuner pris en commun et le rangement du matériel, nous étions tous synchrones pour attaquer cette première étape vers 10h, et il faut bien avouer qu'un départ plus matinal n'aurait réussi qu'à engourdir nos belles gambettes. La température devait avoisiner les 10°, le ciel était bas et bien couvert mais la fine pluie resta éparse de sorte que notre bon moral resta bien fixé jusqu'à notre pause déjeuner au Bar Normand de Domfront, cité médiévale perchée sur les hauteurs de la vallée de la Varenne à quelques encablures d'un site historique industriel tout aussi surprenant: la forge de Varenne spécialisée aux XVI-XVIIIème siècles (fermeture du site en 1860) dans la fabrication de fers à cheval, clous et autres pièces en fer sorties du tout premier site sidérurgique d'Europe! Après un repas assez copieux agrémenté d'un fameux boudin localement fabriqué, nous sommes restés en arrêt devant ce béton armé de l'église aux allures byzantines mettant en majesté un Christ aux yeux en amande...définitivement une architecture originale pondue après une tornade en 1923. Enfin nous nous sommes bien dits... attention "Si t'es Médiéval, t'es bien perché alors Danger pour nos mollets" mais nous avons réussi avec panache la montée vers cette place forte et sans regret. De retour sur nos selles, il nous restait à effectuer calmement mais à bonne allure (en moyenne 15km/h) les quelques 35km nous séparant de Mayenne, lieu de notre second campement. Au gré des pauses individuelles ou collectives, nous arrivâmes à la bonne heure, passé 18h au Camping du Gué de St Léonard, tout près d'un des sites de Moulinex repris par Seb , après leur déconfiture en 2001. Ici pour cette seconde nuit, nous fûmes un peu moins bien lotis côté douches chaudes...même coté hommes, la chaudière donnant quelques signes de fatigue à l'approche de cette nouvelle saison mais il en faut bien plus pour chagriner des vélo-cyclistes, même débutants.

Etape du 16 avril: Mayenne- Château-Gontier 76 km

Une nouvelle fois, le réveil matinal se fait aux sons des oiseaux peuplant les berges de la rivière et ce n'est pas pour déplaire, bien au contraire...c'est un moteur vital qui nous remet impeccablement en selle, ravis que nous sommes de pouvoir rouler si librement et sans partage le long d'une Mayenne aussi paisible qu'un canal bien bâti: ici les écluses se succèdent de celle de la Bonne, à celle de l'Ame et mieux encore celle de Belle Poule rythmant nos pauses et retrouvailles. Chacun vaque à ses occupations, photographiques ou textiles le long de la rivière, fief des pêcheurs à la carpe, brochet ou sandre...en définitive nous aurions tout aussi bien pu tenter l'aventure nocturne à leurs côtés si l'appel de la douche chaude n'avait pas été plus fort, mais certainement que nous aurions été trop bruyantes . Au fil des km, nous remarquons de plus en plus de belles demeures aux fenêtres multipliant le prix de l'impôt foncier mais surtout les bâtisses de moulins construits sur plusieurs étages ayant servis de minoteries locales (St Beaudelle, le Grenoux, La Roche, Boussard, Montgiroux, les Communes, La Nourrière, L'âme, Belle Poule...) et équipés désormais pour certains de centrales électriques. Et jusqu'à Laval, nous nous laissons juste distraire par les bornes, les éclusières et le pot au café du Château avant de repartir joyeusement vers ce Gontier tout aussi bien muni en pierres ancestrales. Au final nous atteindrons le camping du parc à la bonne heure de l'apéro que nous pourrons apprécier sous la terrasse de la salle collective qui nous abritera pour notre repas du soir, un rayon de soleil viendra éblouir nos mines réjouies par cette longue balade à la fois flâneuse et sereine. Et cette fois-ci nous aurons droit au must en matière de bloc sanitaire accessible librement aux deux sexes pouvant se trémousser sur Radio Nostalgie inspirant certainement Anelise accroc au Get into the Groove de la Madone...et qui nous fera miroiter une piste de danse improvisée à la frontale ...et immortalisée par Pierre-Jean! De toute évidence nous avions trouvé ici notre bonheur complet qui devait se confirmer par le choix de la boulangerie au matin de notre départ .

Etape du 17 avril: Château-Gontier -Angers 62 km

Pour cette ultime journée, spéciale dédicace à Lucie qui réussit le tour de force d'être une sorte de Ste Rita sans le savoir....elle commença très tôt en voulant aller aider un canasson trop gourmand qui ne parvenait plus à se défaire du fil de clôture posé comme un harnais cisaillant son cou. N'écoutant que sa sensibilité, elle sauta dans un pré plein d'orties pour sauver l'animal de cette emprise métallique et la suite allait la récompenser de cet acte de bravoure puisque à la pause de midi alors que nous étions paisiblement affalés sur un ponton d'accostage en train de pic-niquer, nous vîmes arriver un de ces bateaux de plaisance dont l'équipage allait nous donner à voir une scène d'anthologie. Chacun ramassait ses victuailles pour laisser place libre aux nouveaux arrivants quand la jeune fille à bord estimant au plus mal sa distance du ponton et certainement éblouie par notre garde-côte préférée rata son enjambée pour plonger directement dans la flotte. L'épisode qui aurait pu se révéler dramatique et sans qu'il n'affole aucun de ses proches suscita de notre côté un réel étonnement allié à un sens inné du bon secours, oui bien-sûr il fallut intervenir au plus vite pour l'aider à sortir de l'eau et surtout éviter qu'elle ne se fasse coincer par le bateau . Remontée sur le ponton, nous ne pouvions que constater un peu médusée que même la protagoniste ne semblait pas le moins du monde impressionnée par ce qui qui venait de se produire, comme si elle était habituée à ce genre d'exploit ...franchement comme stratégie de coming-out nous avons estimé que tout cela était un peu exagéré, certes nous avons bien conscience que le sourire ravageur de notre chère Lulu a déjà produit beaucoup d'effets dans la communauté mais nous étions loin de penser qu'il pouvait entrainer de telles extravagances...s'il te plait Lucie, la prochaine fois évite de perturber les marines d'eau douce, il en va de notre quiétude à tous. Dans cette histoire nous avons tous supposé que la plongeuse n'était pas à son coup d'essai et que définitivement ses parents auraient du soucis à se faire ! Enfin nous tenions là un fait de rando pas banal, certainement la chance de la débutante et on comprend mieux que Lucie devienne accroc au cyclo-rando . Bien évidemment la suite et fin du parcours ne put rattraper la saveur de cet intermède théâtral mais l'arrivée magistrale sur les quais d'Angers nous ont tous largement convaincus des bienfaits de cette belle piste cyclable le long du chemin de halage : nous n'avons ressenti aucune douleur, nous n'avons eu aucune réparation, nos nuits furent douces et nos repas simples et justement arrosés . En un mot nous avons testé pour vous la joie de vivre à plusieurs sans prise de tête. Nous ne le dirons jamais assez, la vie, il faut la prendre comme un bon coup de pédale et tout roule comme sur des rouzéroulettes. Merci à tous pour ces oeufs bien cachés et trouvés... par fois!

Infos pratiques

Nombre de participants :
6 personne(s)
Distance parcourue :
216 Km
Dénivelé positif :
22 m

Ressources liées

Activité Cyclotourisme sur la vélo Francette

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