Elles dégagent merveilleusement la puissance du jeu collectif et ont un bel atout en main: l'AS de Carax

Pour une dernière, c'était une belle, fameuse et inoubliable sortie puisque malgré une affiche de très haute volée avec la venue des Dakh Daughters (les filles du toit), le carton fut obstinément vide.
Pourtant ces filles poly-artistes venues d'Ukraine ont offert une prestation scénique rappelant parfois les intonations de Nina Hagen, mêlant des sons tradi-folk, rap, punk voire orientaux sur une scénographie joliment féroce... endossant des tenues d'ouvrières en blouse vert sapin -rappelant celles de Dancer in the Dark- aux tutus de danseuses du fantôme de l'Opéra pour finir en justaucorps de freaks très très séduisantes...on ne pouvait rester insensibles à cette performance collective et percutante. Et puisque dans ces histoires d'absent-e-s qui ont toujours tort il nous faut bien trouver un-e responsable on mettra cela une nouvelle fois sur le dos de la météo véhiculée en l’occurrence par les applis Klara et TodayWeather qui, de concert annonçaient une humidité ambiante supérieure à 65% poussant votre serviteur-e à annuler le déplacement à vélo mais qui se rendit jusqu'à Noisy par le RERA et fut absolument conquise par ce cabaret 100%féminin, engagé et accessible par une rencontre avec un public sensibilisé à la cause de l'Europe politique. Décidément oui c'était IN-RA-TA-BLE : une ode éblouissante à la poésie et à la vie portée par la présence emblématique de l'acteur saltimbanque d'Holy Motors.