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Tout ! Tout ! Tout ! Vous saurez tout sur le Ventoux !

Compte rendu

TOUT ! TOUT ! TOUT ! Vous saurez TOUT sur le Ventoux !

Séjour route au Ventoux, septembre 2017.

Participants : Fred Hervé, Jérôme Lemercier, Alain Eymaron, David MacGaw.

Guide : Anelise Carlier.

Cantinière sans vélo : Vinciane Carlier.

Vers 16h, lundi 4 septembre, après quelques aléas de logistique, nous réussissons à rassembler presque tout le monde au gîte de Cassan. Jérôme, Fred et Alain découvrent notre logement.
Bien trop tard pour enfourcher un vélo, nous partons, pour une balade à pied dans la colline de Beaumes-de-Venise, découvrir, en prenant un peu de hauteur, le paysage à 360° dans lequel nous allons progresser durant les 5 prochains jours.
Sur la place de Beaumes, David l'English man (surnommé depuis le Gérévé "La Locomotive") nous retrouve. Parti d'Angleterre "by plane" quelques heures auparavant, il atterrit à Marseille, loue une Fiat Punto, roule jusque Lafare, empoigne son "bike" et roule déjà une 50aines de km.... un mordu de la bicyclette je vous dis !

05/09/2017 Le Tour du propriétaire, 50 km, 950m de D+

Mardi, c'est un parcours découverte qui nous attend. Une boucle de 50 km traversant les beaux villages, voisins de Lafare.
A Caromb, déjà tous souffrants d'hypoglycémie, une rue entièrement plantée de figuiers nous offrent leurs fruits mûrs à souhait et ravis nos papilles.
Avant d'entamer le col de La Madeleine pour rejoindre Malaucène puis Suzette par le col de La Chaîne, nous prenons le temps de boire un verre en terrasse à Bedoin. Et bien sûr, prendre le temps d'admirer les beaux cyclistes et leur monture dévallant la rue principale. Ont-ils déjà eu le temps de grimper le Ventoux à cette heure ?
Cette courte rando, au dénivelé prometteur pour la suite du séjour, nous laisse l'après-midi à profiter de la piscine pour les uns, ou prendre un bain de soleil pour les autres, faire régler sa transmission de vélo par celle qui a emporté sa boîte à outils, ... aussi, avant l'apéro, descendre jusqu'à Beaumes et profiter du Skate Park pour prendre un cours de descente et négociation de virages avec THE Coach, venu tout droit de Cambridge, j'ai nommé David Mac Gaw en personne !
L'insomniaque de la troupe aimera, chaque soir, s'enfoncer, dès la nuit tombée, dans les sentiers environnants et y rencontrera même un sanglier des vignes... sacré Alain !

06/09/2017 La Vallée du Toulourenc - Sault - Gorges de la Nesque, 121 km, 1543 m de D+

Mercredi, on rentre dans le vif du sujet question distance : Vallée du Toulourenc, Sault, Gorges de la Nesque, bref : le tour complet du Mont Ventoux par le "bas", 120 et quelques km.
Avant Sault, David nous abandonne pour découvrir un autre itinéraire car la Nesque, il l'a déjà vue !
Le Toulourenc est à sec, pas de pique-nique au bord d'un gué. Nous décidons de rouler jusque Sault malgré un estomac déjà descendu dans les talons ! ... pas grave, il n'a pas encore atteint nos pédales.
Nous nous posons sur la place herbeuse et venteuse de la ville de lavande. Qui aurait plutôt une odeur de crotte de chien ... mais quelle idée aussi de s'installer à proximité de l'enclos dédié à cet effet ? J'essaie de les attirer vers le rempart plutôt, mais non.... impossible ! A croire qu'ils sont bien là les gars.
Une sieste, sur la pelouse.... attention "aux mines odorantes", puis un café au bar le plus proche et nous repartons ragaillardis en direction de Monieux où là, nous referons une pause café mais ça, c'est ma faute ! Rencontre de "vieilles" connaissances, pas par hasard mais presque. Merci les garçons :-)
Allez, un peu de courage pour monter les gorges de la Nesque, car la descente promet d'être belle jusqu'à Ville sur Auzon.
Belle, interminable, à relances, mais venteuse ! Qu'à cela ne tienne, nos positions aérodynamiques, notre parfaite maîtrise du virage sur cette magnifique route taillée dans le calcaire, nous permettent de regagner les doigts dans le nez, Flassan puis Bedoin.
Saoûlés, décoiffés, nous arrivons à Lafare. Reste cette ultime épreuve obligatoire, et qui deviendra journalière pour rejoindre le gîte: l'ascension du col du Cayron, un petit Mont Ventoux quoi !

07/09/2017 St Didier - Fontaine de Vaucluse - Gordes - Sénanque - Murs - Vénasque, 58 km, 1109 m de D+

Jeudi, journée de transition. Pas trop court de préférence pour Fred, cela serait dommage de retomber sur une boucle de 50 km, alors que nos parcours vont croissants depuis mardi. Oui mais nous avons fait plus de 120 hier... demain c'est le jour J "Ascension Ventoux", il ne faudrait pas se mettre dans le rouge. Nous décidons de prendre les voitures et rouler une demi heure, vers le sud du département. Nous nous garons à St Didier pour un parcours créé sur carte par la guide avant le séjour, mais jamais reconnu ! Surprise - surprise ! "Anelise ? Quel est le dénivelé aujourd'hui ? " Heuuuuuuuuuuu......
Rhâaaa ! Mais c'est quoi cette guide qui répond "ptèt bin qu'oui, ptèt bin qu'non" à chaque fois qu'on lui demande le dénivelé du jour ? Elle ne roule jamais avec son GPS ou quoi ???
Hum... ça doit être ça le problème !
Nous taillons la route (montante) vers Saumane de Vaucluse et dégringolons sur Fontaine de Vaucluse, passage obligé ! Rien que pour admirer l'eau cristalline sortant du gouffre.
Même si nous avons dévié de la trace, on va tenter de se "repiquer" dessus pour aller jusqu'à Gordes.
Malheureusement ou heureusement, la guide tombe sur un panneau "Gordes par la route touristique" et décide de le suivre. Route n'étant pas prévue au programme. Ca monte, ça monte, ça vire à 20%, on sent la crampe du mollet suivie de celle du quadriceps arriver en force, mais une fois ce passage éprouvant passé, quel émerveillement ! Une vue jusqu'aux Alpilles et tout ce qui les devance à nos pieds. On admire, le temps d'une pause "noix et raisins secs" sur un air doux de guitare... provenant d'un camion garé entre les arbres: Une fille aux cheveux longs et ondulants dans le vent, inspirée par le paysage, s'exprime du bout des doigts.
Pas le temps de rêver, on descend sur Cabrières d'Avignon et rejoindre ainsi la trace, la route principale qui nous emmène vers Gordes. Très passante, trop passante, aucun regret d'avoir emprunté la route touristique !
Selfies à Gordes mais l'appel du sandwich se fait ressentir vivement et nous préférons nous éloigner de la ville pour trouver un coin tranquille, plutôt que d'y flaner.
Passage par l'Abbaye de Sénanque que nous apercevons à peine de la route. D'ailleurs, surpris par le dénivelé, nous passons notre chemin pour remonter le col des 3 Termes sous un soleil écrasant.
A Murs, Alain souhaiterait une pause terrasse/café mais le valeureux Fred nous remplit plutôt nos gourdasses à la fontaine; bravant l'essaim de guêpes venues s'abreuver sur la pierre qu'humidifie l'eau de source. De toutes façons, pas le temps de traîner, il reste le col de Murs jusque Vénasque et nous avons rendez-vous à Beaumes de Venise avant 18h chez le vigneron Alain Ignace pour y déguster ses muscats bio. Il faut penser à prendre notre douche avant cela et se munir de notre monnaie sonnante et trébuchante au cas où le vin serait bon!
C'est donc en "Chevaliers de la table Ronde" (... goûtons voir si le vin est bon) que nous bouclons la boucle à Saint-Didier et avons même le temps de siroter une petite mousse au bar du coin.
La suite de la journée se passera dans le vignoble d' Alain Ignace à Beaumes, nos faces rougies par le soleil et le mistral... à moins que ce ne soit l'alcool !

08/09/2017 L'ascension du Mont Ventoux par Bedoin, 87 km, 2107 m de D+

Vendredi, c'est ravioli ! Eh oui, peut-être... mais avant, c'est Ventoux !
David est déjà parti en voiture, il fait cavalier seul aujourd'hui. Son projet:
Se garer à Bedoin, monter au sommet. Descendre jusque Malaucène. Demi-tour. Remonter au sommet. Redescendre jusque Sault. Demi-tour.... sommet. Demi-tour... Bedoin ! Autrement dit: 3 ascensions en un jour.
Fred est énervé, excité, stressé,.... mais un bon stress, une bonne énergie, qui nous presse tous à démarrer.
La guide pense que nous sommes tous aptes et forts pour grimper le Ventoux par Bedoin. Aïe Aïe Aïe !! Oui mais la carotte c'est une frangipane, une galette au miel et une boisson chaude au bar du sommet, le Vandran. Et puis la descente sur Malaucène est si belle et si grisante à 70 km/h....
Nous filons donc jusque Bedoin en passant par les villages que nous connaissons déjà depuis 4 jours.
A Bedoin, il suffit de suivre le flux de cyclistes aux mollets aiguisés pour prendre la direction de Ste Colombe et du pied du Mont Chauve.
Arrivés aux Bruns, dernier lieu-dit avant que la route ne change de profil, Jérôme et Fred, se sentant en jambes, dépassent la guide à vive allure pris dans l'aspiration des aguerris !
Allez-y les gars ! Chacun à son rythme ! A plus tard au sommet ! ou... à dans quelques décamètres... Bha oui, ils ne pouvaient pas savoir que ça monte très fort et longtemps !
Bref, on roule à trois, puis à deux avec Fred, Jérôme préférant gérer son effort et son allure.
On ne se parle pas mais on s'accroche Fred et moi. Lentement, durement mais sûrement ! ça va aller! On a, en plus, les conditions optimales: le mistral a disparu en fin de nuit et le soleil est là comme chaque jour.
Au chalet Reynard, on quitte la forêt, on ne pose pas pied, ça casserait le rythme, on continue sur notre lancée.
Le sommet semble proche mais les lacets sont interminables. Nous sommes à découvert et profitons du paysage qui s'offre à nous pour oublier nos jambes. Les photographes ne réussissent même pas à nous déséquilibrer lorsqu'ils nous tendent le ticket correspondant à notre portait sur internet.
Il est là ! Tout blanc de cailloux, surmonté de sa station météo à rayures rouges et blanches qui pointe vers le ciel !
Fiers, on atteint ce mythique sommet en 1h50 ! Plus lambins que les Grands du Tour mais avec le mérite d'avoir carburé à l'eau de source et non à l'EPO !
Une organisation néerlandophone est installée au sommet justement aujourd'hui et un speaker vocifère en flamand, entrecoupé de passages musicaux techno abrutissants. Agacés, nos oreilles agressées, Fred et moi allons nous mettre au calme et au chaud à la brasserie du Vandran.
Jérôme nous appelle : ça y est ! Lui aussi est au sommet ! Nous le convions au bar pour fêter notre exploit: "tu dois redescendre à quelques mètres du sommet et tu vas le trouver sur ta droite", qu'on lui dit !
Alain appelle, lui aussi est arrivé, tranquille en douceur et comme une fleur !
Il nous rejoint mais toujours pas de Jérôme en vue... on s'inquiète !
Allô Jérôme ? T'es où ? Au chalet Reynard ???? Haa ! Fallait pas aller si loin !
Zut... mais tant pis, il devra retourner à Bedoin, privé de la descente sur Malaucène.
On pique-niquera ensemble installés sur un banc au bord de la petite route du Lac du Paty, entre Malaucène, Bedoin et Caromb. Nous sommes bien, tous nos projets d'aventures accomplis. On donne nos impressions personnelles sur la grimpette du matin. On se remémore déjà nos souvenirs des jours précédents. On projette d'éventuels autres défis, sur d'autres cols mythiques français. Ambiance apaisée, nous resterions bien à bavarder à l'ombre des pins encore longuement mais nous ne sommes pas d'ici ! Nous rentrons sur Cassan le coeur allégé par ce cap, cet objectif du séjour enfin passé. David nous rejoindra, au gîte, peu de temps après. Quel sur-homme ! "La locomotive", c'est dépassé ! On le surnommera "The Rocket" désormais :-)
On avait dit "Vendredi c'est ravioli !" Je pense que l'on mérite mieux que ça, non ?
Allez, ce soir c'est resto ! Et à "La Table de Balmes" s'il vous plaît ! Produits de saison et boissons locales. Un doigt de Muscat à l'apéro et un verre de Gigondas accompagnant nos mets de choix, exquis ! Un dessert glacé ou meringué et terminer en beauté par un Limoncello "offert" par la maison.
La guide et sa cantinière de soeur Vinciane, se voient offrir leur menu par les garçons, et en sont très touchées. Merci les gaillards !

Samedi matin, ça sent la fin et ça rime...

La météo est à l'image de notre état d'esprit, venteuse toujours, et pluvieuse surtout.
Nous n'aurons même pas eu le temps d'aller fouler la rocaille des Dentelles de Montmirail, une prochaine fois sûrement !
Ménage à fond et puis dernier apéro, il faut finir le cubi de rosé ! Nous déjeunons pour vider le frigo.
David nous dit au revoir et nous remercie pour les cours particuliers de natation en collaboration avec Jérôme, notre interprète officiel du séjour, ouf !
Il est suivi par Fred et Alain en début d'après-midi.
Jérôme passera l'après-midi à Cassan en notre compagnie, malheureusement enfermés car la pluie tombe finement mais sans discontinuer sur les Dentelles. Un au revoir dans la gare de Carpentras et grosses bises aux abeilles de Paris, demande la guide. Oui, car demain dimanche, c'est encore le week-end des assoc et Jérôme va peut-être y passer.

Ha... c'est bizarre ce sentiment de vide... revenez les gars ! Demain, le soleil brille !

Infos pratiques

Nombre de participants :
5 personne(s)
Distance parcourue :
316 Km
Dénivelé positif :
5 709 m

Ressources liées

Activité Tenter le Ventoux pour le tout

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