Un super stage pilotage VTT en Isère

Nous fûmes 6 dérailleureuses à braver la nuit matinale ce dimanche pour un départ précoce depuis nos contrées Savoysèroises. Quelques jours auparavant, nous avions reçu une convocation en bonne et due forme en provenance du CODEP 38 et de la FFVélo nous invitant à nous rendre à Bonnefamille (Nord Isère) pour 8H30. C'est là qu'allait enfin se dérouler la formation de pilotage VTT que nous attendions tous et toutes avec impatience depuis son organisation par Guillaume V.

A notre arrivée au stade associatif communal, nous fîmes la connaissance de nos hôtes Emmanuel(s), deux formateurs super compétents et passionnés, qui allaient s'occuper de nous pour la journée. Nous rencontrâmes également nos 5 partenaires de jeu de territoire Outre-Dérailleurs, très sympathiques au demeurant.

La journée commença par un café dans le local, afin de se dire bonjour, et aussi de se réchauffer parce-que bon, certain.es n'avaient pas prévu que ça caillerait sa mère comme ça, là, à l'aube. Pendant le café, votre serviteur Raphaël, pour ne pas me nommer, changeait sa chambre à air parce-que non, il n'avait pas vérifié hier que son vélo était en état de rouler.

Puis les choses sérieuses commencèrent. Manus avaient installé dans le stade tout un parterre de plots et cerceaux collorés par dessus le parterre de pelouse terreuse, ainsi que des planches, des palettes, des rampes, bref tout plein d'ateliers qui nous permirent d'appréhender, en vrac et sans exhaustivité : monter sur le vélo les deux pieds sur les pédales avant de lacher le frein ; avancer au ralenti, voir rester en équilibre à l'arrêt sur le vélo ; ressentir les appuis, en balançant notre corps d'un côté ou de l'autre du vélo ; prendre des virages très serrés ; savoir bien freiner ; franchir des petits obstacles juste en donnant une impulsion sur la pédale pour lever la roue avant ; gérer un dévers. En faisant tout ça mine de rien, le soleil avait affirmé sa présence, et, transpirants, éblouis, nous dûmes nous départir de quelques couches vestimentaires et arborer nos protections solaires.

La faim apparaissant progressivement et donnant lieu à de plus en plus d'appels véhéments à une prise alimentaire, nous accueillîmes tous et toutes le moment du repas avec un ravissement non dissimulé. Tables et chaises furent installées dehors, pics-nics sortis du sac, et nous passâmes un moment jovial à nous rassasier en en apprenant un peu plus sur nos amis de la journée. Mais à peine le café bu et le Saint-Genix mangé -sans aucune sieste-, Manus annoncèrent que nous allions désormais explorer la petite colline boisée alentour pour poursuivre notre apprentissage.

C'est ainsi que nous parcourûment pendant l'après-midi ce nouveau terrain de jeu, aménagé par endroits en mini-pumptrack, pour mettre en pratique les exercices du matin, cette fois en situation. A force d'essayer, d'échouer, de recommencer, d'y croire, de rater, de s'énerver, de recommencer, de presque réussir, de recommencer encore, et finalement souvent de réussir, nous avons pu (toujours sans exhaustivité) : démarrer en côte sur des gravillons ; accompagner le vélo dans les bosses et profiter de l'effet de pompage ; nous arrêter rapidement après une descente ; prendre un virage serré juste après une descente ; attaquer une côte raide juste après un virage serré. Pour finir en beauté, nous avons même joué un moment sur le pumptrack pour réaliser que ce n'était vraiment pas de tout repos en fait !

Un peu rincés malgré tout après ces activités -nous avons mine de rien parcouru 12km sur la journée !-, nous regagnâmes pour finir le stade associatif pour une bière de l'amitié bien méritée. Surtout enivrés de camaraderie et de soleil après cette chaude journée d'automne, nous finîmes avec la photo de famille, puis nous quittâmes cette Bonnefamille pour nos chemins de retour, la tête pleine de choses à mûrir et retester, le corps fatigué et un peu tuméfié et égratigné par endroits, mais heureux.